Taille 36 considérée comme plus size ...

"Je pesais probablement 52kg pour 1,80m. (Mon agence) m'a demandé de perdre encore plus de poids pour obtenir plus de contrats". Membre de la Model-Alliance, Madeline Hill. 

Et c'est typiquement le genre de chiffres qui me débecte. Pour moi, ces chiffres ne veulent rien dire. L'important dans l'histoire est l'harmonie du corps et non pas le rythme auquel chante les mètres mesure autour de nos hanches. Madeline est maintenant membre de la célèbre Model-Alliance qui défend les droits des mannequins et tend à chercher de nouvelles solutions contre les diktats qui frappent chaque jour de nombreuses filles.

On revient donc à l'histoire de notre demoiselle, Madeline. 

A 17 ans, suite aux contraintes imposées par ses agences, elle s'est affamée au point où son corps d'adulte n'arrivait même plus à se développer correctement. Elle ne s'alimentait que d'oeufs durs et de yaourts natures. Je me demande comment elle a su rester en vie avec une alimentation pareil et des shootings à gogo ... 

Lorsqu'elle est arrivée dans une nouvelle agence à NYC, Madeline a rencontré un agent qui a fait changer sa vie. Elle était une taille 36 et elle était dévisagée par toute l'équipe. "Vous avez un visage intéressant mais vous n'êtes pas vraiment ce que nous recherchons actuellement. Vous avez essayez le mannequinat grande taille?" 

Quand j'ai lu ce passage, j'ai été outrée. Déjà qu'on considère une mannequin plus size dès la taille 40 et je trouve ça totalement déplacé, mais de là à en parler dès la taille 36 ... Les agences ont vraiment des soucis à se faire quant à la Model-Alliance aujourd'hui qui je l'espère, va remettre les choses à leur place. 

Ce jour là, Madeline est descendue dans la rue s'acheter un énorme cornet de glace et c'était la première fois que cela lui arrivait depuis le début de sa carrière de mannequin. 

Un an après, elle est devenue mannequin plus size, elle dit avoir abandonné le mètre ruban et prendre plaisir à ne plus complexer sur ses cuisses qui rentrent dans une robe un peu moulante. 

Même si elle est maintenant considérée comme mannequin plus size, elle n'aime pas cette étiquette. La séparation des tailles est toujours vue comme un problème dans le monde de la mode et c'est bien dommage. Il faudrait que tous les mannequins soient dans un seul et même spectre de tailles, pour qu'on puisse juger de l'étendue des possibilités sans avoir à caser les gens dans des cases idiotes. 

"Actuellement, je suis étudiante en deuxième année à l'Université de Géorgie. Je viens de passer un semestre d'études à Oxford où j'ai lu la philosophie grecque classique et étudié droits de l'homme. À l'université, j'ai pu nourrir non seulement mon corps, mais aussi mon esprit."

Pour lire toute l'histoire de Madeline.